Andréa c'est toi
Comprend qui peut
Eh v'nez les potes
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Boby Lapointe (ou plutôt Robert) est né le dimanche 16 avril 1922 d'Elodie-Henriette et de François-Ernest Lapointe à Pézenas dans l'Hérault où un festival printanier (avril) porte d'ailleurs son nom.
Le petit Boby est un charmant diablotin rêveur. Son côté fantasque et farceur se révèle très tôt, mais c'est à l'adolescence que son espièglerie prend de l'ampleur. avec quelques camarades de jeu, il prend plaisir à narguer le bourgeois et à ridiculiser la société bien-pensante et le clergé : les habitants de Pézenas se souviennent encore du coq du clocher devenu phosphorescent un soir de Pâques, ou du sphynx de pierre de la propriété du père Alvagnac affublé de rayures vertes et rebaptisé "zèbre".
La "tonsure en singe" du pékinois de la perceptrice n'est pas non plus passée inaperçue. pas plus que les inversions de bonnes et mauvaises bouteilles dans les caves de pézenas (accessibles par le réseau souterrain) qui furent à une époque monnaie courante.
En dépit (ou à cause) de ses talents littéraires ses notes avoisinent régulièrement le "zéro, hors sujet" en français. Ses frasques lui valent de se faire régulièrement exclure des établissements qu'il fréquente (pour s'être substitué à un surveillant :"un deux trois... je frappe dans mes mains, vous enlevez la chaussette droite; deux trois quatre... plus d'harmonie, messieurs, vous ôtez la chaussette gauche", ou pour s'être baigné dans le bassin de la cour d'honneur...).
Avec seulement un deux en philo, il obtient tout de même son bac "math elem", et présente les concours aux écoles de "centrale" et "sup aéro". c'est à cette époque qu'il invente l'embrayage automatique, invention qui, à ce moment là, n'intéresse personne, mais fera, quelques décennies plus tard, la fortune des constructeurs automobiles.
En 1942, à l'âge de vingt ans, il doit interrompre ses études.
Il détruit le matériel allemand qu'on lui confie (camions emboutis, bureaux noyés par le "lavage des voitures" ...), passe pas mal de temps au cachot, et, finalement, s'évade une seconde fois. Après sept mois d'errance à se cacher sous divers noms d'emprunt (l'anecdote cite, entre-autres, Robert Foulcan), il revient à Pézénas en mai 1944.
Sa grande force physique lui permet de devenir alors scaphandrier à la Ciotat, essentiellement pour échapper aux recherches dont il est l'objet par les allemands et la milice locale.
il fait beaucoup de sport :
- tennis dans un style très particulier car, ambidextre, il passe sa raquette d'une main à l'autre pour ne jouer qu'en coup droit ...
- natation : traversée de la baie de St Tropez ...
Ses débuts d'auteur commencent en 1951, lorsque paraît "Les douze chants d'un imbécile heureux". mais le succès et l'argent ne sont pas au rendez-vous. La famille part alors s'installer à Paris et ouvre un commerce de layette, mais l'affaire ne tourne pas ... Boby et Colette l'abandonneront en 1952 divorçant "dans la foulée"... Il est vrai que ses jeux de mots lâchés sans cesse le rendaient, paraît-il, insupportable !
Leurs deux enfants repartent vivre à Pézenas chez leurs grands-parents. Mais il faut bien vivre ... Boby se fait alors électricien, puis installateur d'antennes télé, continue à écrire et cherche des interprètes, mais le succès n'arrive toujours pas ...
